Panorama de la production scientifique au Brésil: Cyberculture et poésie numérique (2000-2010)

PANORAMA DA PRODUÇÃO CIENTÍFICA NO BRASIL: CIBERCULTURA E POESIA ELETRÔNICA (2000- 2010) 
Resumo: 

Essa comunicação tem por objetivo apresentar um panorama descritivo da produção científica no Brasil com base teórica voltada para os temas da cibercultura e da poesia eletrônica do período 2000 a 2010, decênio considerado como de maior abrangência e consolidação dessa área de conhecimento, dando visibilidade da poesia produzida e/ou disponível na internet. Nesse estudo, nos basearemos em dados fornecidos por grupos de pesquisa cadastrados no Diretório de Pesquisa do Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico (DGPB – CNPq), que contribuíram para a formação de associações, a exemplo da Associação Nacional dos Programas de PósGraduação em Comunicação [COMPÓS] 1 , da Sociedade Brasileira em Estudos Interdisciplinares em Comunicação (INTERCOM) e a Associação Brasileira de Pesquisadores em Cibercultura (ABCiber).

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Fonte: https://elmcip.net/critical-writing/panorama-de-la-production-scientifique-au-bresil-cyberculture-et-poesie-numerique






PANORAMA DE LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE AU BRÉSIL: CYBERCULTURE ET POÉSIE NUMÉRIQUE (2000-2010)

Reheniglei Rehem1 Université de l’Etat de Santa Cruz - UESC (Brésil)

 

Cette communication a pour but de présenter un panorama descriptif de la production scientifique au Brésil, tourné vers les thèmes de la cyberculture et de la poésie numérique dans les années 2000-2010, décennie considérée comme celle de l’élargissement et de la consolidation de ce domaine de la connaissance, avec une grande visibilité de la poésie produite et/ou disponible sur Internet. Dans cette étude, nous allons sélectionner et prendre en compte des données fournies par les équipes de recherche inscrites sur le Directoire de Recherche du CNPq (Conseil National de Développement Scientifique et Technologique) et qui ont contribué à la formation d’associations comme, par exemple, la COMPÓS Association Nationale des Écoles Doctorales en Communication – l’INTERCOM – Société Brésilienne d’Études Interdisciplinaires en Communication – et l’ABCiber – Association Brésilienne des Chercheurs en Cyberculture. Outre ces sources, nous nous reporterons aussi à d’autres références critiques traitant de l’histoire de ce domaine et à des anthologies de la poésie numérique brésiliennes au XXIe siècle, comme celles de Jorge Luiz Antonio (2010) et d’Eduardo Kac (1986, 1996). À partir de cette délimitation de notre proposition, nous ferons maintenant une introduction théorico-épistémologique nécessaire à son développement.

La   cyberculture   constitue   aujourd’hui   notre   monde,   notre   atmosphère

matérielle, symbolique et imaginaire, elle est intrinsèque à la configuration spécifique de la vie humaine au moment historique actuel. Se ramifiant de manière asservissante et englobant d’innombrables événements, processus et tendances, dans le sillage de la circulation d’objets et de produits informatiques et de la diversification de la Web, elle se présente comme un phénomène complexe et paradoxal, qui défie la réflexion théorique,  à l’échelle nationale et  internationale.  Rejoignant  les  caractéristiques


1 Professeur du Département de Lettres et Arts de l’UESC (Bahia-Brésil). Docteur et chercheuse en Théorie Littéraire et en Théories de l’Hypertexte.


fondamentales de la postmodernité, la cyberculture garde aussi des aspects de la tradition et de la modernité ; elle réécrit et rééchelonne la mondialisation mercantile de la culture et de l’information, en leur offrant une atmosphère virtuelle, hypertextuelle et interactive ; elle s’établit comme la condition essentielle quoique peu remarquée de la mondialisation économique et financière ; elle reconfigure et multiplie les conflits sociaux et les combats politiques ; elle s’enracine de plus en plus dans la vie quotidienne.

Au Brésil et en Amérique Latine, dernièrement, beaucoup de chercheurs, aux filiations historiques distinctes, s’intéressent intensément à ces phénomènes. En général, le souffle historique d’une epistème et du champ intellectuel qui s’organise en ce sens se mesure plutôt par les questions théoriques laissées ouvertes (surtout lorsqu’elles se posent sous la perspective d’une catégorie consistante de la critique) que par les solutions proposées ou, un peu moins, par un soi-disant effet de mode, lié à une décennie précise. En fait, il n’est pas difficile de constater que, du point de vue historique, le débat sur la cyberculture ne fait que commencer. Sa longévité relève, évidemment, de ce que les chercheurs en feront, et des horizons théoriques, épistémologiques et méthodologiques qu’ils lui ouvriront.

Il nous semble que c’est notamment au CNPq (Conseil National de Développement Scientifique et Technologique) que reviennent la tâche et la fonction de diffuser les résultats de ce champ d’études, en lui attribuant une représentation institutionnelle unifiée et autonome par rapport aux autres associations scientifiques et culturelles en activité, et en rendant possible l’expansion, dans ce domaine, de la recherche d’excellence au Brésil et à l’étranger. Cette fondation publique, liée au Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation au Brésil MCT , a été instituée par la Loi nº 6.129, du 6 novembre 1974 . LE CNPq se situe à Brasília et se trouve soumis à des Statuts et à un Règlement Intérieur. Quant à sa Structure Organisationnelle, il est administré par un Conseil Délibérant, un Président et trois Directeurs (Direction d’Administration, Direction de Programmes Thématiques et Sectoriels et Direction de Programmes Horizontaux et Instrumentaux), désignés par le Président de la République. Le CNPq a pour but de promouvoir et soutenir le développement scientifique et technologique du pays et de contribuer à la formulation


des politiques nationales de science et de technologie. En somme, c’est à cet organe de financement de la recherche qu’il revient de participer, avec le MCT, à la formulation, à l’exécution, au suivi, à l’évaluation et à la diffusion de la Politique Nationale de Science et Technologie et, notamment, de soutenir et d’appliquer : le développement et le maintien de la recherche scientifique et technologique et la formation de ressources humaines qualifiées pour la recherche dans tous les domaines de la connaissance ; l’innovation technologique ; les mécanismes de recueil, d’analyse, de stockage, de diffusion et d’échange de données et d’informations sur le développement de la science et la technologie ; les normes et instruments d’appui et soutien à la réalisation d’activités de recherche et de développement, de diffusion et d’absorption de connaissances scientifiques et technologiques ; la mise au point d’accords, de protocoles, de conventions, de programmes et de projets d’échange et de transfert de technologie entre des entités publiques et privées, nationales et internationales, parmi d’autres attributions.2

Le Directoire d’Équipes de Recherche au Brésil le DGPB a été organisé par le CNPq en 1992 et constitue un inventaire des équipes de recherche en activité dans le pays. Ses bases de données contiennent des informations sur les ressources humaines composant les équipes, les lignes de recherche en cours, les spécialités de la connaissance, les secteurs d’activité impliqués, la production scientifique, technologique et artistique des chercheurs et étudiants qui intègrent les équipes, et les modèles d’interaction avec le secteur productif. Ces équipes travaillent dans des universités, des institutions isolées d’enseignement supérieur, des instituts de recherche scientifique, des laboratoires de recherche et de développement d’entreprises ou d’anciennes entreprises d’état, et dans certaines organisations non- gouvernementales ayant des activités de recherche. Depuis lors, tous les deux ans, le DGPB rend public des chiffres sur la capacité de recherche installée au Brésil, mesurée à partir des équipes de recherches actives à chaque période. De cette façon, chaque équipe est située dans le temps et dans l’espace. Les enquêtes fournissent des informations quantitatives sur les équipes dans leurs plusieurs dimensions, et le DGPB

 


2 Le Centre de Mémoire du CNPq est disponible sur: <http://centrodememoria.cnpq.br/cmemoria- index.html>. Accès le 2 Avril 2013.


offre des ressources de recherche textuelle dans les bases de données. Dans ce site, il est possible de trouver les résultats des enquêtes réalisées entre 2000 et 2010 concernant les ressources humaines des équipes (chercheurs, étudiants et techniciens), les lignes de recherche en cours, les spécialités de la connaissance, les secteurs d’application impliqués, la production scientifique, technologique et artistique, aussi bien que les modes d’interaction avec le secteur productif. En outre, chaque équipe est située dans l’espace (région, état, institution) et dans le temps.

Les séries historiques du CNPq contiennent des tables et des graphiques  choisis, avec des informations qui synthétisent l’évolution temporelle et agrégée du profil des équipes de recherche. Leur utilisation, en tant qu’un portrait chronologique réel de la capacité installée de recherche du pays, doit se faire avec prudence, étant donné la tendance générale de croissance du nombre d’institutions et de la couverture intra-institutionnelle observée dans la période. Les séries comprennent presque toujours la première enquête, réalisée en 1993, et incorporent de nouvelles données à chaque enquête (jusqu’à la réalisation de cette recherche, en avril 2013, les données disponibles concernaient la période 2000-2010).3

 

Distribution des équipes selon le domaine de recherche prédominant, 2010

image003


 

SOURCE: Bilan Statistique des équipes de recherche inscrites su DGPB/ CNPq/ Humanités/ 2010. Disponible sur: <http://dgp.cnpq.br/censos/sumula_estatistica/2010/grupos/index_grupo.htm>. Accès le 2 Avril 2013.

 

 


3 La base de données du Directoire des Équipes de Recherche au Brésil du CNPq est publique, disponible sur : <http://dgp.cnpq.br/censos/>. Accès le 18 Avril 2013.


Ce Bilan Statistique présente des informations qui synthétisent le contenu des bases des enquêtes à partir de 2000, fournissant, ainsi, un portrait assez net de la capacité installée de recherche dans le pays. Quoique son contenu soit essentiellement descriptif, il donne des pistes analytiques sur certaines caractéristiques de ce portrait constitué de sept ensembles fondamentaux d’information, composés des données concernant les Équipes de Recherche, les Chercheurs, les Étudiants, le Cadre Technique, les Lignes de Recherche, la Production Scientifique, Technologique et Artistique, et les Entreprises. Maintenant, nous présenterons un autre bilan qui illustre l’enquête sur les équipes de recherche inscrites dans la décennie 2000 2010 au DGPB du CNPq, en mettant en relief le domaine des Humanités (Sciences Sociales Appliquées, Sciences Humaines et Linguistique, Lettres et Arts), le Champ d’application et le Terme de Recherche, comme dans le bilan précédent, avec le mot-clé

« cyberculture ». Pendant cette période, le nombre d’Équipes de Recherche inscrites au DGPB/ CNPq est devenu beaucoup plus important : nous avions 4 équipes inscrites en 2000, nous en avons 22 en 2010, d’après la table suivante :

 

Recherche textuelle d’équipes certifiées dans la base actuelle du Directoire d’Équipes de Recherche au Brésil, du CNPq (2010)

 

GRAND DOMAINE

CHAMP D’APPLICATION/

ÉQUIPE

 

QUANTITITÉ

 

Sciences Sociales Appliquées

Communication

13

Sciences de

l'information

1

Informatique

2

Total partiel

16

 

 

Sciences Humaines

Éducation

2

Psychologie

1

Anthropologie

1

Lettres

1

Histoire

1

Total partiel

6

 

Total

22

 

SOURCE: Recherche Opérationnelle des Équipes de Recherche du DGPB/ CNPq/ Humanité/ Cyberculture/ 2010 disponible sur: <http://dgp.cnpq.br/buscaoperacional/>. Accès le 2 Avril 2013. (Table élaborée par l’auteur).


 

La base de données du Directoire est une source inépuisable d’informations, non seulement pour les institutions et les sociétés scientifiques mais aussi pour les diverses instances d’organisation politico-administrative. Outre les informations directement disponibles sur les équipes, leur caractère systématique invite à l’approfondissement des connaissances à travers les nombreuses possibilités de recherche, chronologiques et passibles d’actualisation. La construction d’échantillons permet d’obtenir des réponses sur des champs non concernés par les données, comme, par exemple, le financement, l’évaluation qualitative de la production scientifique et technologique, aussi bien que le modèle fin des interactions entre les équipes de recherche et le secteur productif. De cette façon, il s’agit d’un outil très puissant pour la planification et la gestion des activités de science et technologie. Dernièrement, il faut dire que, à condition de maintenir l’effort d’actualisation par des enquêtes continues, les bases des données joueront un rôle de plus en plus important dans la préservation de la mémoire de l’activité scientifique et technologique au Brésil. La recherche et les études sur la cyberculture sont aujourd’hui disséminées au

Brésil, reflétant, en ce sens, des tendances internationales. Depuis le début des années 1990, quand il a été notamment accueilli à l’ECA/ USP, jusqu’à aujourd’hui, le concept (en fait un domaine expressif de la connaissance) a témoigné d’une grande vitalité. Il est présent, en particulier, à la PUC/ SP, à l’UFRJ, à l’UERJ, à l’UFF, à l’UFBA, à la PUC/ RS, à l’UFRGS, à l’Unicamp, à l’Unisinos et à l’UFPE.

Bien qu’il soit majoritaire dans ce champ d’études, le domaine de la Communication n’en a pas le monopole, ce qui permet de constater l’ampleur du phénomène, aussi bien que celle des études interdisciplinaires correspondantes. Dans cette dernière décennie, une longue liste de cours, de publications scientifiques et de représentations en relèvent.

Fondée à São Paulo, en 1977, l’INTERCOM Société Brésilienne d’Études Transdisciplinaires de Communication a acquis un prestige national et une légitimité internationale par son travail cohérent, pluriel et constant dans le sens de consolider le domaine académique de la Communication, avec des versants interdisciplinaires, tournés surtout vers le dialogue du journalisme avec les études cyberculturelles.


L’association fait partie du réseau national de sociétés scientifiques conduit par la SBPC

  Société Brésilienne pour le Progrès de la Science et du réseau mondial conduit par l’IAMCR – International Association for Media and Communication Research. Elle est aussi en contact avec l’AEJMC Association for Education in Journalism and Mass Communication et l’ICA – International Communication Association. La COMPÓS Association Nationale des Écoles Doctorales en Communication a été fondée le 16 juin 1991, à Belo Horizonte, avec le soutien de la CAPES et du CNPq, à l’initiative de certains chercheurs et représentants d’Écoles Doctorales des universités suivantes : PUC-SP, UFBA, UFRJ, UnB, UNICAMP, UMESP. Il s’agit d’une société civile à but non lucratif, qui agrège comme associées les Écoles Doctorales en Communication au niveau de Master et/ou Doctorat d’institutions brésiliennes d’enseignement supérieur publiques et privées. La COMPÓS a comme objectifs principaux la qualification et la consolidation des études de Troisième Cycle en Communication dans le pays ; l’intégration et l’échange entre les Écoles existantes aussi bien que le soutien à l’implantation de nouvelles Écoles ; le dialogue avec des institutions congénères nationales et internationales ; l’appui à la participation de la communauté universitaire dans les politiques nationales pour le domaine de la Communication, soutenant le perfectionnement professionnel et le développement théorique, culturel, scientifique et technologique.

Suite à une idée préliminaire émise lors de la IX Rencontre Nationale de la COMPÓS, qui a eu lieu à la PUC/RS, l’ABCiber4 a été fondée le 27 septembre 2006, au cours de la Plénière Spéciale du I Symposium National de Chercheurs en Communication et Cyberculture, organisé par le CENCIB Centre Interdisciplinaire de Recherches en Communication et Cyberculture, de l’École Doctorale en Communication et Sémiotique de la PUC-SP.

Le profil institutionnel, organisationnel et académique de l’entité a été établi dans la Conférence Pro-Association et dans la I Réunion du Conseil Scientifique Délibérant (CCD), organisées par le CENCIB/ PUC-SP et réalisées dans cette Université, en 2007. Les membres et les directeurs de l’Association sont des chercheurs liés à des

 4 Informations disponibles sur: <http://abciber.com/texto_index1024.html>. Accès le 18 Mars 2013.


Écoles Doctorales en Communication, Sciences de l’Information, Anthropologie, Psychologie Sociale, Éducation, Sémiotique et Arts.

En somme, en dépit de leurs idiosyncrasies, les associations brésiliennes COMPÓS, INTERCOM e ABCiber ont pour but général de discuter les rapports entre technologies/ réseaux numériques, culture contemporaine et réorganisation quotidienne du social, de l’économie et de la politique au Brésil et dans le monde, en essayant de refléter, de manière organisée, panoramique et profonde, l’état actuel des études et des recherches développées dans les domaines de la Communication et des Arts, en mettant l’accent sur le champ thématique de la Cyberculture. Dans leurs congrès annuels, chacune de ces associations réunit jusqu’à 5000 participants, venus de toutes les régions du Brésil et des pays voisins, ce qui met en évidence leur crédibilité auprès de la communauté universitaire. Une affluence importante a aussi lieu dans les symposiums nationaux et régionaux, dans les colloques binationaux et dans les séminaires thématiques. Ces rencontres sont soutenues par les agences brésiliennes de financement scientifique (CAPES, CNPq, FINEP, FAPESP) ou par des agences internationales, comme l’UNESCO, aussi bien que par des entreprises privées.

Toujours sous cette même perspective statistique et théorico-épistémologique, nous nous intéressons à la façon dont des questions pratiques littéraires, culturelles et textuelles émergent à travers des dispositifs multimédia et numériques, et, plus spécialement, à la Poésie Numérique au Brésil. Sur ce dernier topique, nous voudrions signaler en particulier les travaux théoriques de deux brésiliens, Eduardo Kac et Jorge Luiz Antonio. Eduardo Kac est à Rio de Janeiro en 1962. En 1989, il s’est installé aux Etats-Unis, où il a fait son Master en Arts Plastiques à The School of the Art Institute of Chicago, institution il est aujourd’hui Professeur. En 2004, il a fait son doctorat à l’Université de Wales (RU). Pionnier dans l’art numérique et transgénique, Kac a conçu et développé la holopoésie (nouveau langage verbal/ visuel qui explore les fluctuations formelles, sémantiques et perceptuelles du mot/ image dans l’espace-temps holographique), en diffusant internationalement l’art de la téléprésence avec le projet

«Ornithorynque» 5. On lui a accordé de nombreux prix, parmi lesquels celui du jury


5 L’art de la téléprésence est un nouveau champ de création artistique fondé sur le déplacement des processus cognitifs et sensoriels du participant vers le corps d’un télérobot qui se trouve dans un autre espace, géographiquement éloigné.


international de la Biennale de l’Inter Communication Center (Tokyo, 1999), par son œuvre de téléprésence « Uirapuru » 6. Kac a aussi publié plusieurs articles et essais sur l’art dans des livres, des journaux et des revues internationaux. Il a organisé et préfacé une anthologie sur « New Media Poetry : Poetic Innovation and New Technologies » (Visible Language 30.2, 1996), qui réunit dix essais d’huit auteurs, suivis d’une web- bibliographie : Jim Rosenberg (États-Unis), Philippe Bootz (France)7, E. M. de Melo e Castro (Portugal), André Vallias e Eduardo Kac (Brésil), Ladislao Pablo Györi (Argentine), John Cayley (Angleterre) e Eric Vos (Pays-Bas). Ce recueil représente une réflexion sur les expériences de poètes, artistes et théoriciens qui établissent une connexion entre les poésies sonore, verbale et visuelle et la poésie numérique, qui a commencé à paraître à partir de la seconde moitié du XXe siècle, dans plusieurs pays.

Jorge Luiz Antonio est un autre spécialiste de la poésie numérique. À travers une étude systématique, il a publié deux livres importants pour la compréhension du thème dans toute son actualité. Le premier est Poesia eletrônica: negociações com os processos digitais [Poésie électronique : négociations avec les processus numériques], paru en 2008, et, plus récemment, Poesia digital: teoria, história, antologias [Poésie numérique : théorie, histoire, anthologies], en 2010. Dans ce dernier, il avance dans l’analyse et la révélation de ce thème, qui suscite de plus en plus l’intérêt de la communauté scientifique et des amateurs de la poésie et de la technologie. Dans une autre publication, Brazilian Digital Art and Poetry on the Web 8, de 2000, Antonio fait l’introduction d’une anthologie de poètes de la Poésie Numérique brésilienne, signalant le type de travail produit par chacun. Ce recueil numérique minutieux


6 «Uirapuru», c’est le nom d’un oiseau amazonien réel et d’une créature mythique. Dans la forêt

tropicale, l’Uirapuru chante une fois par an, lorsqu’il construit son nid. Selon la légende, la chanson de l’Uirapuru est si belle que tous les autres oiseaux cessent de chanter pour l’écouter. Cependant, dans une autre version de la légende, un être humain meurt et se transforme en l’enchanté Uirapuru, donnant une nouvelle vie à la forêt silencieuse. Ainsi, aussi bien dans la légende que dans la réalité,

l’Uirapuru est le symbole d’une beauté rare.

7 Dans son essai, Poetic machinations, Philippe Bootz trace un panorama historique de la “computer poetry” (poésie à l’ordinateur) depuis Théo Lutz (en Allemagne, en 1959) et Jean Baudot (1964) jusqu’à alire (en France, en 1989). À ce sujet, voir: BOOTZ, Philippe. Poetic machinations, in AAVV New Media Poetry: Poetic Innovation and New Technologies. Visible Language 30.2. Guest editor by Eduardo Kac. Providence, Rhode Island, Rhode Island School of Design, January, May and September, 1996, p. 118-

137.       . L'Univers Leonardo - Galerie Virtuelle - Phillipe Bootz - a l i r e la revue d'écrits de source électronique. Disponible sur: <http://www.olats.org/OLATS/leonardo/galeries/bootz/>, 1997-1998. Accès le 8 Avril 2013.

8 Texte disponible sur : <http://www.vispo.com/misc/BrazilianDigitalPoetry.htm>. Accès le 6 avril 2013.


renvoie dans sa page toujours remise à jour, puisqu’il s’agit d’un « work in progres »

  à des disquettes et à des CD-ROMs créés par plusieurs artistes, et même à des textes à l’origine imprimés mais qui représentent les débuts de la poésie et de l’art numériques, tels ceux d’Erthos Albino de Souza (1932-2000), de Luís Ângelo Pinto, de Waldemar Cordeiro (1925-1973), d’Abrahan Palatnik et de João Coelho. Toujours dans le but d’enregistrer les débuts de la poésie et de l’art numérique, l’auteur ajoute aussi à sa liste quelques poètes traditionnels brésiliens, comme Paulo Leminski, par exemple. Il en va de même pour quelques revues en ligne, des centres des ressources et des Équipes de Recherche d’institutions et d’universités brésiliennes9. Toutes ces sources constituent un vaste cadre évolutif de la poésie numérique brésilienne, sans cesse remis à jour. Ce cadre s’étend, bien entendu, à toute pratique contemporaine, non seulement à la poésie expérimentale, qui est un reflet et une application des technologies disponibles, mais aussi à d’autres théories et champs d’expérimentation, comme le soulignent d’autres connaisseurs comme Antonio Risério et Roland de Azevedo Campos, sans oublier les maîtres Décio Pignatari, Wlademir Dias-Pino et Philadelpho Menezes10.

Cela dit, il faut considérer que les recherche de Kac et dAntonio retracent les antécédents de ce processus technologique de la poésie depuis ses précurseurs  jusqu’à l’état actuel de l’art. Les définitions de la Poésie se partagent, pour eux, en deux catégories : les ontologiques, visant à l’universalisation des concepts, et les coutumières, qui se définissent à partir de l’objet, relevant de son état et de son stade de développement, comme dans le cas de la poésie numérique.

Il convient donc de signaler une différence de démarche : les études sur la poésie expérimentale en Cyberculture et en Poésie Numérique au Brésil composent un


9 Pour quelques exemples de ces centres, voir : le FILE - Festival International de Langage Electronique (Musée de l’Image et du Son - São Paulo) www.file.org.br, le Studio de Poésie Expérimentale (PUC- São Paulo) http://www.pucsp.br/pos/cos/epe/ et On line publication of Ciberpesquisa - Centre d’Études et Recherches en Cyberculture (UFBA-Bahia).

Disponible sur : <www.facom.ufba.br/ciberpesquisa/404nOtF0und/index.html>. Accès le 12 Avril 2013. 10 Pour quelques exemples des références bibliographiques ou webiographiques de ces poètes, voir : Antonio Risério <http://publifolha.folha.com.br/catalogo/autores/809/>; Roland de Azevedo Campos

<http://www.antoniomiranda.com.br/poesia_visual/roland_campos.html >; Décio Pignatari

<http://www.poesiaconcreta.com/poetas.php?poeta=dp>; Wlademir Dias-Pino

<http://www.enciclopediavisual.com/textos.detalhes.php?secao=4&subsecao=15&conteudo=30>;

Philadelpho Menezes <http://epc.buffalo.edu/authors/menezes/>. Accès le 15 Août 2013.


élément de plus pour la description et la compréhension des phénomènes du champ, quoique de façon initiale et résumée. Il faut en considérer d’autres. Les données que nous avons présentées concernant la diffusion de la recherche en attestent le développement et permettent de commencer à tracer un panorama de ce domaine, dans ses thématiques et ses approches théoriques. En ce sens, le CNPq et son Directoire des Équipes de Recherche ont un but principal en ce qui concerne son utilisation par la communauté scientifique et technologique dans le quotidien de l’exercice professionnel : il s’agit d’un outil efficace pour l’échange d’informations entre les chercheurs et les institutions, puisque leur système de données, avec précision et rapidité, permet d’identifier l’équipe (et chacun de ses membres), de découvrir elle se trouve, ce qu’elle fait, ce qu’elle produit.

Quant à l’insertion d’associations représentant les études et la recherche dans le domaine de la Cyberculture, à l’exemple de la COMPÓS, l’INTERCOM et l’ABCiber, nous avons montré qu’elles ne figurent pas simplement comme organisatrices de rencontres aux caractéristiques conventionnelles. Ce qu’il faut souligner, car en plus de réunir des chercheurs pour la diffusion, la discussion et l’échange de connaissances scientifiques, avec des effets importants pour la pratique individuelle de la recherche, de l’enseignement et/ou de la direction de recherche au niveau de la Licence ou du Troisième Cycle, ces associations aboutissent à des résultats considérables qui se doivent, d’abord, à l’organisation d’un espace institutionnel plus approprié à la recherche collective dans le domaine interdisciplinaire en question, et, ensuite, au soutien à la production, avec diffusion et renouvellement élargis de cette même recherche, et plus de répercussions multilatérales en termes du développement des Sciences Humaines et Sociales au Brésil.

Pour    conclure,   provisoirement,      bien    entendu,   j’espère    que    cette

communication a pu contribuer au travail de diffusion des agences de promotion et financement du Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Innovation (MCTI), qui joue un rôle primordiale dans la formulation et la conduite des politiques de science, de technologie et d’innovation, agissant pour le développement national et la reconnaissance des institutions de recherche et des chercheurs brésiliens par la communauté scientifique internationale, aussi bien que par le public participant à la


rencontre « Chercher le texte », public pour lequel ce travail a été produit et auquel il se destine en ce moment.

 

Références :

 

ABCiber Associação Brasileira de Pesquisadores em Cibercultura. Disponible sur:

<http://abciber.com/historia1024.html>. Accès le 18 Mars 2013.

 

AMARAL, A.; Montardo, S.P. Pesquisa em Cibercultura: análise da produção brasileira da Intercom. In: CONGRESSO BRASILEIRO DE CIÊNCIAS DA COMUNICAÇÃO, Anais...

XXXIV, Recife, 2011. Disponible sur :

<http://www.intercom.org.br/papers/nacionais/2011/resumos/R6-3058-1.pdf>. Accès le 20 Avril 2013.

 

ANTONIO, J. L. Poesia digital: teoria, história, antologias. São Paulo, SP; Columbus, EUA: Navegar; Luna Bisontes Prods; Fapesp, 2010. v. 1.

 

        . Brazilian Digital Art and Poetry on the Web. Milieu numérique, 2000. Disponible sur: <http://www.vispo.com/misc/BrazilianDigitalPoetry.htm>. Accès le 11 Avril 2013.

 

BOOTZ, Philippe. L'Univers Leonardo - Galerie Virtuelle - Phillipe Bootz - a l i r e la revue d'écrits de source électronique. Disponible sur:

<http://www.olats.org/OLATS/leonardo/galeries/bootz/>, 1997-1998. Accès le 8 Avril

2013.

 

COMPÓS - Associação Nacional dos Programas de Pós-Graduação em Comunicação. Disponible sur: <http://www.compos.org.br/>. Accès le 29 Mars 2013.

 

INTERCOM- Sociedade Brasileira de Estudos Interdisciplinares da Comunicação. Disponible sur: <http://www.intercom.org.br/papers/nacionais/2011/resumos/R6- 3058-1.pdf>. Accès le 3 Avril 2013.

 

KAC, E. The brazilian art and technology experience: a chronological list of artistic experiments with technosciences in Brazil, 1986. In: Leonardo on-line. Disponible sur:

<http://mitpress2.mit.edu/e-journals/Leonardo/isast/spec.projects/brazilchron.html>. Accès le 29 Mars 2013.

 

        . New Media Poetry: Poetic Innovation and New Technologies. Visible Language

30.2. Guest editor by Eduardo Kac. Providence, Rhode Island, Rhode Island School of Design, January, May and September, 1996.

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